Après une première sortie ski de rando V12, je devais tenter la sortie débutant couenne !
Je savais déjà que l’ambiance et la bienveillance seraient au rendez-vous, et après 2 soirées à écouter les anciens relater leurs aventures sur le caillou, je n’avais qu’une hâte, aller tâter moi même de la falaise !
Tout démarre donc par une première réunion d’organisation histoire de définir les grandes lignes : hébergement, transport, nourriture, matos. V12 fourni l’essentiel des cordes, dégaines et casques, mais les débutants doivent venir équipés de leur baudard, chaussons, descendeur et … vache !
Après un passage au vieux campeur pour compléter mon équipement, une seconde réunion pratique va me permettre de découvrir l’usage de cette mystérieuse vache, qui nous assure en haut de la voie, le temps de faire passer la corde par un des anneaux qui nous permettra de descendre en toute sécurité. Même si j’apprendrai très vite sur place qu’il existe d’autres équipements comme la tête de bélier (et pas de mouton 😉 ) … ou l’arbre.
La semaine passe comme l’éclair, et nous sommes en 3h dans un gite prés de Hauteroche. Et là, agréable surprise : la bière est fraîche, et Carène, Coralie, Luc et Jean-Phi ont déjà tout préparé pour les fajitas ! S’en suit une sympathique soirée où nous apprenons à nous connaître et à lire un topo, et nous nous quittons avec rendez-vous à 9h pour le petit-déjeuner. Ça peut paraître tard, mais il a gelé cette nuit, alors à quoi bon être en bas des voies à 8h
Les grands débutants en couenne comme moi démarrent sur de toutes petites 3b de 6m en 3 points. Je suis assez confiante, un vrai escalier. Mais une fois la première dégaine passée, la suivante parait quand même vachement haute ! A la salle je peux toujours tricher avec une autre prise, mais là ? Coralie, ma partenaire du weekend m’encourage avec patience, et finalement ça y est ! J’ai ouvert ma première voix en extérieur !
Forte de cette victoire, nous continuons la matinée sur des petites voies moussues (ce qui me faudra le surnom de Mme Cetelem, parce qu’elle est verte et qu’elle assure !), avant de pique-niquer et de migrer vers la “Grande Falaise”. Les expérimentés ne bronchent pas, mais les débutants sont impressionnés, 25m, ça change du mur de V12 !
Pendant que certains reprennent des forces dans les hamacs, nous partons à l’attaque, avec cette fois ci des 4a et 4b. Je suis très lente et Coralie, toujours très présente, me répète le leitmotiv du weekend : “Si tu n’as pas de main, c’est qu’il faut que tu pousses sur tes jambes”.
Forte de cette victoire, nous continuons la matinée sur des petites voies moussues (ce qui me faudra le surnom de Mme Cetelem, parce qu’elle est verte et qu’elle assure !), avant de pique-niquer et de migrer vers la “Grande Falaise”. Les expérimentés ne bronchent pas, mais les débutants sont impressionnés, 25m, ça change du mur de V12 !
Pendant que certains reprennent des forces dans les hamacs, nous partons à l’attaque, avec cette fois ci des 4a et 4b. Je suis très lente et Coralie, toujours très présente, me répète le leitmotiv du weekend : “Si tu n’as pas de main, c’est qu’il faut que tu pousses sur tes jambes”.
Départ des voies vers 19h, dans une course contre la montre afin de nous ravitailler en fruits, légumes et bières avant la fermeture de 19h30. L’occasion de nous offrir une fougasse de récompense avant d’aller donner un coup de main à Laure, grande experte de la cuisine de groupe, qui nous organise un poulet coco légumes verts délicieux !
Le lendemain, petit-déjeuner à 8h, (et oui, il faut faire le ménage) puis départ vers Vieux-Château sur la route de Paris. Arrivé sur le site, il y a déjà énormément de voitures ! Nous craignons que les voies soient bondées, mais finalement les groupes sont plutôt bien répartis, et nous commençons rapidement par des petites 4c originales avec beaucoup de dièdres !
L’après-midi je vais avoir la chance de découvrir la dalle. Bonheur des expérimentés, enfer des débutants, et je comprends pourquoi. L’exercice est super intéressant, mais mon instinct de survie me crie qu’il n’est pas possible que mon corps puisse tenir sur de si petites prises sans vrais mains. Et Coralie, toujours patiente, m’encourage à lever mes pieds et pousser alors que je murmure tout bas “Mais qu’est que je fais là ?”. La voie est longue et j’ai peur : je mettrai donc 1h30 (!!!) à gravir ces 25m de 4b. Malgré (grâce à ?) toutes ces émotions, je me sens plus vivante que jamais !
Le weekend se terminera sur de la 5b en moulinette pour moi, alors que Coralie “pose son cerveau”, libère le bulldozer et s’amuse sur des 5C “engageantes”.
18h30, il est l’heure de rassembler le matériel et de rentrer à Paris.
Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant challengée. Enfin … mis à part ma dernière sortie …
Merci V12 de me faire vivre autant d’émotions <3 !
—
Marie
