Le récit qui suit, un peu farfelu, reprend cependant assez fidélement, des éléments du week-end passé en Chartreuse. Vous y trouverez les noms des participants, des noms de montagnes en Chartreuse, des situations que nous avons vécues, des discussions que nous avons eues et des plats que nous avons mangés. Pour vous donner le ton du récit à suivre je vous propose une petite contrepétrie, l’original est une phrase prononcée par Laurine au petit déjeuner: Laurine hait la vase tiède de l’épinard.
En route vers Grenoble, nous nous laissons aller au bercement réguliers des virages enchâssés qui libère nos pensées ou se mêlent les jours passés. David au volant semble avoir oublié que les skis au pieds c’est fini. Il godille sur la route pendant que les passagers cherchent à la hâte dans la trousse des premiers secours un sac plastique. Faite une béa, donnez un bassin à carène, elle va tout asperger, c’est une maladie, s’époumone le conducteur plus Goliath que David, toujours lui, qui ne craint pas les foudres de ses coéquipiers.
Magnons nous, répète le conducteur, j’ai soif, le char ça creuse, je mangerais une vache ou rien, c’est idiot j’ai l’épaule en tas après toutes ces chutes. J’ai les crocs, les crocs, les crocs. Moi aussi dit Béa, j’en croque des roses et verts à la station service. Tiens c’est bizarre se dit Laurine, ça me rappelle des trucs, une histoire de boeuf sur le Nil, au gîte tard, avec des hommes aux gros moignons ? Faut dire que passé un certain âge les neurones commencent à décliner, heureusement reste le tricot qui pour tant est stérile comme disent les quatre bardes qui ont bu à la santé d’un drôle de mec appelé Opdebec. Celui qui, à l’heure du krach^(*), mettait une pince à linge pour monter, exploit vin, d’un coup vache de rein, sur la crête du fromage. Vin, dessert et fromage ça c’est du menu.
C’est pas Céline qui me contredira, spécialiste des voyages la nuit sous les ampoules. Même quand elle est pas la elle envoie un disciple. Elle ne pouvait se joindre à nous, ayant reservé des places de Théatre pour Roméo et Juliette dans une version d’Art Nô ou Mr Ti tuant de sa lame Mr Zhu, se retrouve en prison dans la cage aux lions de la rêne mère, Mme Ka. Il rame, c’est pas gai tant d’ampoules, c’est sûre qu’elles sont grandes et sa peau ne tient plus ski l’arrange pas des masses. Ses skis, en vérité, ont raclés une opale lisse qui lui à soufflé que faire fi de cette jauge c’était ignorer que le réservoir au trois quart vide n’était pas plaint dans le Rhône où l’Ain verse, je sais plus.
Je vois des images des pires aînés aux fesses agités qui ne tiennent pas en place, Christophe pique un fart, il a trop fumé et a raté la raclette à Pau. Fernando à oublié qu’avoir des cartes dans la manche ça pouvait servir. Il s’est payé un logis pas loin de la rue chère ou il peut, dans les boues riches, élever des mous thons de Bretagne qui bêlent en rond. L’histoire se Corse, c’était pas lui qui gardait les moutons, mais l’autre, le fernando à lonso, notre fer de lance, le chaud fart, le sarde né au Mali. Fernando, à peine arrivé à Geoire en Valdaine, leur a demandé de cacher les saints qu’il ne saurien voir sur les bord du fleuve. Antoine avec l’aisance du male isard, un vague cousin du chat moine de la grande chartreuse, nous fait le coup du loir sans crampons. Il repart fourbu pour un grand somme en dépassant le charmant mur du çon comme dirait Fernand XII déguisé en canard pour protéger son nez (Fernand XII: un sous pape domineur très feru de sécurité, pas comme le notre qui est en Ut Majeur, plus connus des al(pes bu)choliques que des bons catholiques). Daniel, pas celui qui se lève point tôt, mais l’autre injoignable et qui lit jamais du Hesse aux messes, court après son dernier pigeon voyageur qui vole, qu’elle galère et n’arrive pas à le joindre. Un travail de Romain et un épisode qui gène, ou une ode au génépi, qui sait !
Je mange des baies d’olivier et récupère son casque il parait que ça se monneraye très cher. La porte s’ouvre, c’est fini, le temps s’est remis à courir.
(*) NDE: Ne pas oublier ses crackers quand on part sur la lune, qui comme chacun sait est faite de fromage. (Wallace et Gromit, une grande excursion).