Comme souvent, tout commence tôt le matin, Gare de Lyon sur le quai d’un TGV. Un groupe de v-douzien enrichi d’un transfuge de Roc 14, encombrés de multiples sacs, les mines un peu défaites après une nuit trop courte, grimpe dans le train. Arrêt à Montpellier où une première équipe part récupérer une voiture de location, tandis que l’autre rejoint la bagnole d’Alex, le Bagnoletais, arrivé la veille.
Au complet, nous voila partis pour 1h de route jusqu’au petit village au nom improbable de Saint-Bauzille-de-Putois ! Un peu de wikipedia nous fait noter que putois, n’a rien à voir avec l’animal du même nom, mais rappelle la dénomination médiévale en latin du village : ad puteum, Saint-Bauzille-le-Puits. Mais des grincheux notent aussi qu’on trouve dans les Archives Nationales référence à la “Communauté du lieu de Saint-Bauzille de Putris” avec “putris”, du latin “puter” qui renvoie à la puanteur. Habitués aux doux fumet de nos chaussons qui macèrent aux fonds des sacs, c’est pas les putois locaux qui vont nous faire peur.
Le gite est magnifique, perdu au fond d’un jardin florissant, La météo est avec nous, même un peu trop. Le soleil brille si fort qu’il va chambouler tous nos plans et rythmer nos journées en nous imposant sa loi : grimpe au levé du jour ou en fin de journée, recherche obstinée de l’ombre, siestes en journée, repas tard dans la soirée et nuit de récupération tardive. Quelques plouf dans la rivière pour se rafraîchir. Le topo pas toujours conforme à la réalité viendra compliquer nos sorties, les parcours dans les broussailles et les forêts rendront nos genoux tannés et égratignés et certains testeront le brulant contact de la Rue, petite plante à l’odeur âcre.
Malgré tout, les grimpeurs n’ont rien laché, allant même pour certains, jusqu’à grimper sous terre ! Une grotte découverte au détour d’un chemin leur tend les bras. Descente en rappel dans les entrailles de la terre et remontée en via ferrata. Expérience incroyable, certain la comparant à un voyage aux origines de la terre. Bref, un séjour tout en rebondissements mais une chose est sûre : Thaurac, on reviendra tâter de tes falaises !